Le rôle des énergies renouvelables
dans la réalisation des exigences du développement durable

Jamal EL HILALI

Doctorant
Laboratoire des études et recherches juridiques,
administratives et politiques – LERJAP
Université  Mohamed  Premier,  Oujda,  MAROC

Dr. OUBACHIR Rafik

Enseignant des études supérieures
Laboratoire des études et recherches juridiques,
administratives et politiques – LERJAP
Université  Mohamed  Premier,  Oujda,  MAROC

Résumé

Cet article porte sur les énergies renouvelables, qui sont parmi les alternatives énergétiques les plus importantes au monde. Elles constituent un des éléments clé dans la réalisation d’un développement durable. Nous essaierons de clarifier le lien entre leur exploitation et la réalisation des exigences de développement durable au Maroc, qui a cherché à investir dans ces ressources, par le biais de l’élaboration d’une stratégie prospective pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, qui vise à développer la dépendance à l’égard de la production et de la consommation d’énergies renouvelables dans divers secteurs, afin d’atteindre des objectifs économiques et sociaux tout en préservant l’environnement.

Abstract

This study focuses on renewable energy, which is one of the world’s leading energy options. They play a vital role in the implementation of sustainable development. We will try to highlight the link between their uses and the implementation of sustainable development requirements in Morocco, which has attempted to invest in these resources by developing a forward-looking strategy for renewable energies and energy efficiency. This strategy aims to increase dependence on the production and consumption of renewable energy in various sectors, in order to economic and social objectives while preserving the environment

Introduction :

Les  ressources  d’énergie  se  sont  évolués  bien  avant  la  première  guerre  mondiale.  Elles  se  sont  déployées  à  travers  les  siècles  pour  construire  l’apanage  des  États  prospères.  Des  transformations  radicales  se  sont  succédés  depuis  l‘avènement  de  l’ère  de  la  révolution  industrielle.  Des  apports  gigantesques  ont  été  enregistrés  non  seulement  au  profit  de  l’industrie,  mais  également  aux  regards  des  économies  modernes.  L’abondance  de  ces  ressources  a  joué  un  rôle  primordial  dans  le  les  avancées  réalisées  au  niveau  de  certaines  économies  des  pays  occidentaux. 

C’est  dans  ce  cadre  que  le  Maroc,  a  pris  l’initiative  de  mettre  sur  pied  une  politique  pour  le  développement  des  énergies  renouvelable  par  une  stratégie  de  transition  énergétique  dans  le  but  de  promouvoir  son  économie  et  son  développement  durable. 

Dans  ce  même  diapason,  ce  manuscrit  tente  de  traiter  les  points  qui  ont  profité  à  notre  pays  dans  le  but  de  dresser  une  stratégie  axée  sur  l’utilisation  des  énergies  renouvelables  à  grande  échelle  territoriale.  Ces  bio-tops  sont  favorablement  adéquats  pour  la  promotion  de  cette  initiative  novatrice.

Ceci  dit,  plusieurs  scénarii  de  cette  transition  ont  été  examinés,  et  nous  avons  pu  constater,  à  travers  les  résultats  proposés  dans  le  rapport  du  Nouveau  Modèle  de  Développement  du  Maroc,  dans  son  volet  «  Énergie  »,  l’intérêt  de  l’exploitation  des  énergies  renouvelables,  sans  pour  autant  laisser  passer  le  bénéfice  que  peut  présenter  la  production  d’hydrogène  vert  et  de  l’ammoniac  à  partir  de  sources  d’énergie  décartonnées  notamment  éoliennes  dans  le  but  de  réussir  de  sa  transition  vers  les  énergies  renouvelables  afin  de  répondre  aux  exigences  du  développement  durable.

Pour  le  Maroc,  le  développement  des  énergies  renouvelables  est  d’un  grand  intérêt  pour  les  pouvoirs  publics,  qui  cherchent  à  remplacer  les  énergies  fossiles  dans  divers  secteurs,  afin  d’atteindre  des  objectifs  spécifiques  et  conformément  aux  plans  et  stratégies  adoptés  dans  ce  contexte,  en  particulier  la  réalisation  de  l’indépendance  énergétique  du  pétrole  et  du  charbon.

Dans  le  but  de  confirmer  le  leadership  du  Maroc  au  niveau  continental  en  matière  de  transition  énergétiques  vers  les  énergies  renouvelables.  Il  a  tracé  l’objectif  d’augmentation  la  part  des  énergies  renouvelables  dans  la  capacité  électrique  installée  à  52%  à  l’horizon  2030.  Le  Maroc  a  concrétisé  cet  objectif  ambitieux  par  des  réformes  nécessaires  pour  une  meilleure  synergie  et  une  grande  efficience,  en  assurant  en  particulier  une  large  complémentarité  institutionnelle.

La  loi  13-09[1]relative  aux  énergies  renouvelables  fixe  notamment  comme  objectifs  (i)  la  promotion  de  la  production  d’énergie  à  partir  de  sources  renouvelables,  sa  commercialisation  et  de  son  exportation  par  des  entités  publiques  ou  privées,  (ii)  l’assujettissement  des  installations  de  production  d’énergie  à  partir  de  sources  renouvelables  à  un  régime  d’autorisation  ou  de  déclaration  et  (iii)  le  droit,  pour  un  exploitant,  de  produire  de  l’électricité  à  partir  de  sources  d’énergies  renouvelables  pour  le  compte  d’un  consommateur  ou  un  groupement  de  consommateurs  raccordés  au  réseau  électrique  national  de  moyenne  tension  (MT),  haute  tension  (HT)  et  très  haute  tension  (THT),  dans  le  cadre  d’une  convention  par  laquelle  ceux-ci  s’engagent  à  consommer  l’électricité  ainsi  produite  exclusivement  pour  leur  usage  propre.

  1. Structure et  annonce  de  la  problématique

Afin  de  répondre  aux  exigences  du  développement  durable,  le  Maroc  a  mis  en  place  en  2009  un  programme  ambitieux  de  développement  des  énergies  renouvelables  et  de  l’efficacité  énergétique  et  a  établi  un  cadre  législatif  et  réglementaire  approprié. 

L’exploitation des énergies renouvelables et son  rôle  dans  la  réalisation  d’un  développement  durable  au  Maroc  soulignent  la  question  clé  suivante  : 

Dans  quelle  mesure  l’exploitation  des  énergies  renouvelables  contribue-t-elle  à  la  réalisation  des  exigences  du  développement  durable  au  Maroc  dans  le cadre  du  Programme  des  énergies  renouvelables  et  d’efficacité  énergétique?

  1. Sous-questions
  • Quels sont les concepts les plus importants associés aux énergies renouvelables et au développement durable ?
  • Quelle est la relation entre les énergies renouvelables et le développement durable ?
  • Quel est le rôle du Programme des énergies renouvelables dans la réalisation d’un développement au Maroc ?
  1. Hypothèses de recherche

Pour répondre à  la  question  principale  à  examiner,  nous  avons  essayé  de  supposer  les  hypothèses  suivantes: 

  Les énergies renouvelables sont caractérisées  par  une  énergie  durable  et  leur  utilisation  est  proportionnelle  au  développement  durable,  et  une  exigence; 

Pour  atteindre  les  dimensions  et  les  exigences  du  développement  durables,  il  faut  exploiter  de  nouvelles  sources  d’énergie  qui  ne  contaminent  pas  l’environnement  et  maintiennent  les  systèmes  de  développement  écologique  et  la  contribution  au  développement  économique  et  social  inclusif; 

Le  Programme  pour  les  énergies  renouvelables  et  l’efficacité  énergétique  est  un  programme  ciblé  pour  le  développement  durable  inclusif  au  niveau  national  à  moyen  et  à  long  terme; 

Les  énergies  renouvelables  constituent  une  composante  efficace  du  processus  de  développement,  leur  durabilité  et  la  pierre  angulaire  de  la  satisfaction  de  la  plupart  des  besoins  humanitaires,  ainsi  que  du  développement  des  sources  d’énergie.  Elle  s’engage  à  atteindre  les  dimensions  sociale,  économique  et  environnementale  du  développement  durable[2].

Les  pays  en  développement  sont  particulièrement  confrontés  à  ces  défis,  alors  qu’ils  cherchent  à  assurer  leur  développement  économique  tout  en  limitant  l’impact  environnemental  de  leur  consommation  d’énergie.  Cet  article  vise  à  examiner  les  concepts  des  énergies  particulièrement  au  Maroc,  en  se  canalisant  sur  l’évolution  et  les  impacts  que  peuvent  induire  sur  le  développement  durable  et  social.  (Chapitre  I).

Les  pays  de  l’Afrique  du  nord  seront  menacés  par  un  stress  hydrique  récurrent.  Il  en  résulte  que  l’accès  à  l’énergie  suppose  d’amender  des  nouvelles  réglementations  dans  le  cadre  des  énergies  renouvelables  dans  le  but  d’accéder  au  réseau  électrique  et  autres  sans  complication.  D’inciter  aussi,  les  institutions  à  construire  de  manière  substantielle  les  infrastructures  pour  corriger  les  difficultés  qui  peuvent  empêcher  les  pauvres  l’accès  aux  potentiels  variés  de  l’énergie  dans  de  meilleures  conditions  (Chapitre  II).

L’égal  accès  à  l’énergie  avec  des  prix  concurrentiels  et  abordable  envisage  des  actions  de  la  part  de  l’État  pour  réglementer  le  cadre  institutionnel  et  réglementaire.  Certains efforts consentis dans le  secteur  de  l’énergie  ont  permis  la  réalisation  de  plusieurs  projets  d’adaptations  pouvant  faciliter  l’implémentation  des  exigences  du  développement  durable  (Chapitre  III)

Chapitre I.  Cadre conceptuel et évolution des énergies 

Étroitement  liées  à  la  satisfaction  des  besoins  les  plus  importants  de  l’économie  mondiale,  l’essor  des  pays  s’est  vu  tourner  brusquement  vers  toutes  les  richesses  des  sous-sols  de  la  terre,  à  cause  de  la  consommation  excessive  d’énergies  qui  ne  cesse  de  croître  parallèlement  avec  les  nouveaux  outils  technologiques  qu’entraînent  une  consommation  d’électricité  exponentielle  nécessaire  au  fonctionnement  des  grands  industries  et  centres  informatiques  (Big-data),  qui  a  atteint  45  milliards  de  KWh  en  2006.[3]

En se focalisant sur les prévisions de consommation  de  pétrole  brut  qui  seront  en  hausse,  dans  sa  première  projection,  l’Organisation  des  Pays  Exportateurs  de  Pétrole  (OPEP)  a  confirmé  que  la  consommation  mondiale,  sera  de  nouveau  nourrie  par  les  besoins  de  l’industrie  et  des  transports  dans  les  pays  du  BRICS  comme  la  Chine  et  l’Inde[4].

Au-delà des besoins grandissants de l’économie moderne, la production  d’énergie  fossile  sera  vouée  au  ralentissement  à  cause  de  l’épuisement  des  ressources  primaires,  compte  tenu  de  la  disponibilité  des  ressources  énergétiques  renouvelables,  comme  alternative  saillante.  Elle sera en mesure  de  palier  les  déficits  au  regard  des  avantages  qui  y  sont  associés.

  1. Concepts de base sur l’énergie
  2. Définition de l’énergie

L’énergie est  définie  comme  la  capacité  de  transférer  le  poids  d’un  endroit  à  un  autre,  et  il  dégage  la  quantité  de  chaleur  qui  doit  être  convertie,  remplacée  ou  utilisée  pour  compléter  la  fabrication  ou  la  distribution  d’une  marchandise  donnée  dans  le  système  économique.

Cette  définition  comprend  les  différentes  formes  d’énergie  utilisées  dans  le  processus  de  production.  Pour  longtemps,  le  pétrole  étant  la  principale  ressource  d’approvisionnement,  suscite  des  inquiétudes  sur  ses  réserves  disponibles  dans  les  quatre  coins  du  globe.  Le  rapport  Meadows  (The  limits  to  growth),  rédigé  en  1972  avait  exprimé  ses  craintes  au  nom  du  Club  de  Rome  qui  analysât  la  croissance  économique  de  l’époque[5].  Ce  rapport  commanditait  au  Massachusetts  Institute  of  Technology  de  Boston  aux  États-Unis,  annonçait  que  : 

[…]  «  Le  progrès  économique,  s’il  devait  poursuivre  sa  cadence  effrénée,  mènerait  à  une  catastrophe  planétaire,  conjuguée  à  la  diminution  des  ressources,  à  l’explosion  démographique  et  à  la  dégradation  de  l’environnement…  ».  […]

Dans  un  second  rapport  intitulé  :  «  2052  :  A  Global  Forecast  for  The  Next  Forty  Years  »,  des  experts  du  même  “Club  de  Rome”  avaient  révélé  que  :  «  L’expansion  sans  frein  génère  des  risques  certains  pour  la  biosphère  et  pour  l’homme  ».  Dans  ce  rapport,  il  a  été  révélé  aussi  que  le  système  économique  mis  en  place  a  engendré  au  moins  cinq  crises  majeures  :  à  savoir  crise  de  l’emploi,  la  crise  alimentaire,  la  crise  financière,  la  crise  économique  et  la  crise  écologique  globale[6]  . 

  1. Définition de l’énergie traditionnelle

  On appelle énergie traditionnelle les sources d’énergie qui ont été fournies jusqu’à présent. La plupart des besoins des biens industriels modernes de l’énergie, tels que le charbon, l’essence, le gaz naturel,  sont  considérés  comme  toutes  les  sources  d’énergies. 

Les  ressources  traditionnelles  qui  sont  mises  en  œuvre  dans  la  nature,  ou  dans  un  endroit  particulier  s’épuisent  à  la  suite  d’extraction  ou  d’utilisation.

Il  est  à  rappeler  que  La  première  révolution  industrielle  du  XIXe  siècle  s’est  forgée  sur  le  charbon.  Le  XXe  siècle  était  celui  du  pétrole  et  du  nucléaire  (avec  toutes  les  difficultés  qui  s’en  suivent).  Dorénavant  les  politiques  énergétiques  pour  les  prochaines  décennies  vont  être  déterminantes  quant  à  la  survie  de  la  planète  essoufflée  par  l’enthousiasme  excessif  des  sociétés  modernes  à  bouleverser  les  écosystèmes  et  à  hypothéquer  l’environnement  des  générations  futures. 

A  cette  problématique,  s’ajoutent  les  rapports  de  forces  existant  entre  “Énergie  et  États”.  Se  créant  autour  des  ressources,  et  aux  besoins  de  sécurisation  d’approvisionnements  s’associe  une  géopolitique  qu’il  faudrait  traiter  en  rapport  avec  les  défis  et  les  enjeux  de  la  première  ressource  d’énergie  qui  n’est  autre  que  le  pétrole. 

Dans  ce  contexte  “Si  l’économie  du  XIX  siècle  s’est  édifiée  sur  le  charbon  comme  source  d’énergies,  celle  du  XXrepose  sur  le  pétrole”[7].  Cette  donne  a  influencé  l’orientation  de  la  société  humaine  à  l’échelle  mondiale,  qui  en  fut  sa  première  révélation  énergétique  pendant  les  trente  glorieuses. 

On  observe  d’ailleurs,  qu’au  début  de  ce  XXI  e  siècle  un  regain  d’intérêt  de  la  production  des  énergies  fossiles,  principal  moteur  de  la  croissance  économique.  En  effet,  l’énergie  renouvelable  sera  de  plus  en  plus  choyée  dans  le  bouquet  énergétique  dans  le  futur  proche.

  1. Définition de  l’énergie  renouvelable

C’est  l’énergie  dérivée  de  ressources  naturelles  qui  sont  ou  ne  peuvent  pas  être  mises  en  œuvre  (énergie  durable),  et  qui  ne  résulte  pas  de  leur  utilisation  en  tant  que  résidus  de  dioxyde  de  carbone,  de  gaz  nocifs  ou  dans  le  recours  à  des  énergies  renouvelables,  l’augmentation  du  réchauffement  climatique,  comme  dans  la  combustion  des  produits  fossiles  ou  de  résidus  d’interactions  nucléaires.

Il  est  évident  que  la  dépendance  énergétique  d’un  pays  influence  négativement  son  développement  économique.  L’analyse  de  la  situation  énergétique  marocaine  est  ainsi  consacrée  à  l’examen  des  enjeux  énergétiques  qui  se  déploient  à  l’échelle  mondiale,  puisqu’il  en  dépend. 

Sachant  qu’il  est  un  pays  pauvre  en  hydrocarbure,  le  Maroc  dépend  pour  ses  engagements  d’approvisionnements  en  grande  majorité  des  marchés  extérieurs.  Puisqu’il  maintient  sa  dépendance  énergétique  aux  hydrocarbures  aux  plus  hauts  niveaux,  il  risque  de  se  réveiller  un  jour  dans  une  situation  économiquement  très  douloureuse. 

Et  pour  en  minimiser  les  dégâts,  la  quête  de  pétrole  sur  le  territoire  national  devient  impérative.  Il  y’a  lieu  de  tenir  compte,  de  la  forte  consommation  des  marchés  nationaux,  qu’il  faut  satisfaire  en  programmant  beaucoup  plus  d’investissements  en  matière  de  prospection  et  de  recherches  des  ressources  d’énergies. 

Face  à  cette  situation,  le  pays  est  en  train  de  modéliser  plusieurs  créneaux  de  substitutions  pouvant  répondre  dans  un  avenir  proche,  aux  exigences  des  marchés  et  des  agglomérations  en  expansion. 

Ainsi,  la  morosité  économique  accélérée  par  la  mondialisation  à  dominance  puissante  sur  les  ressources  en  énergies,  a  pratiquement,  incité  la  majorité  des  pays  à  repenser  leurs  politiques  énergétiques  de  façon  à  assurer  la  pérennité  de  leurs  approvisionnements,  par  la  recherche  de  nouveaux  pôles  et  de  nouvelles  alliances  dans  un  monde  réputé  être  multipolaire. 

[…]  “L’objectif  prioritaire  de  Washington  est  d’empêcher  la  formation  d’un  monde  multipolaire  dans  lequel  l’équilibre  se  ferait  entre  des  grands  pôles  de  civilisation  (États-Unis,  Europe,  Russie,  Inde,  Chine,  Iran,  Amérique  Latine…”[8][…]

  1. Classification des  énergies 
  2. Énergie primaire

Regroupe  tous  les  produits  énergétiques  non  transformés  disponibles  dans  la  nature  en  état  brut.  Sans  qu’ils  soient  issus  de  transformation  chimique  ou  thermique  ni  mécanique.  Elle  regroupe  le  pétrole,  le  gaz  naturel,  le  charbon,  la  biomasse,  l’énergie  éolienne  et  solaire,  l’énergie  hydraulique  des  barrages,  l’énergie  produite  par  des  centrales  nucléaire.  L’unité  utilisée  pour  mesurer  cette  énergie  est  la  tonne  équivalent  pétrole  (Tep)[9].  La  tep  représente  l’énergie  libérée  par  la  combustion  d’une  tonne  de  pétrole,  soit  42  milliards  de  joules  (42Mj)  ou  l’équivalent  de  12  mégawatts-heure  (MWh)[10],  fait  ressortir  que  la  consommation  des  énergies  primaires  mondiales  en  hydrocarbures,  charbon,  électricité  d’origines  hydraulique  ou  nucléaire  est  de  l’ordre  de  10  878,5  Mtep[11].  Les  énergies  primaires  se  distinguent  à  leurs  tours  en  deux  catégories  :  énergies  renouvelables  (a1)  et  énergies  non  renouvelables  (a2).

A1–  Énergies  renouvelables:  sont  les  combustions  fossiles  telles  que  le  charbon,  le  pétrole,  le  gaz  et  le  combustible  nucléaire  (Uranium  et  Thorium)[12].

A2  –  Énergies  non  renouvelables  :  sont  l’hydraulique  (barrage  ou  fil  de  l’eau).  L’éolien,  le  solaire  (thermique  ou  photovoltaïque),  la  biomasse  (bois,  végétaux,  déchets  fermentescibles  d’origines  animales,  ménagères  et  industrielles)  la  géothermie  et  l’énergie  marémotrice  (énergie  des  marées)[13].  L’énergie  primaire  se  présente  sous  forme  d’une  énergie  stockée,  chimique  et  nucléaire. 

  1. Énergies renouvelables

Sont  des  énergies  à  la  mode  dans  le  cadre  de  la  recherche  technologique.  Elles  associent  développement  durable  et  ressources  «  clean  ».  Du  moins  leurs  impacts  sur  le  réchauffement  climatique  sont  nettement  minimes.  Elles  représentent  néanmoins  des  investissements  d’envergures  pour  leur  exploitation. 

Les  énergies  renouvelables  sont  inépuisables,  elles  sont  aussi  une  ressource  disponible  en  grande  quantité  dans  la  nature  à  l’état  libre  :

  1. L’énergie éolienne 

Elle  est  aussi  polluante  à  des  degrés  variables,  énergie  facile  à  récupérer,  mais  difficile  à  stocker.  L’Europe  est  la  principale  productrice  d’énergie  d’origine  éolienne  dans  le  monde  avec  35  000MW  en  2008[14].  Malgré  les  difficultés  techniques,  l’éolien  est  le  plus  rentable  des  potentiels  énergétiques  renouvelables.

  1. L’énergie solaire 

Elle  est  surabondante.  Le  soleil  inonde  le  monde  de  son  énergie  qui  dépasse  les  10  000  fois  la  consommation  mondiale  en  énergie.  Elle  est  stockée  dans  des  centrales  thermiques  pour  la  production  d’électricité.  Le  photovoltaïque  est  un  modèle  de  production  d’énergie  fiable  et  adapté  aux  pays  Africains  dont  la  population  souffre  de  pauvreté  énergétique  considérable.  Plus  de  2  milliards  d’habitants  sont  privées  d’électricité  dans  le  monde.  L’énergie  solaire  est  l’une  des  énergies  propres.  Elle  produits  de  l’électricité  à  des  tarifs  raisonnables  pour  le  chauffage  des  eaux  des  habitations  individuelles  et  des  immeubles.

  1. La biomasse 

Est  une  source  d’énergie  importante  puisqu’elle  encadre  11%  de  l’approvisionnement  mondial[15].  Elle  se  compose  du  bois  d’énergie,  de  biogaz  et  des  biocarburants.  Le  bois  est  utilisé  pour  le  chauffage  à  l’intérieur  des  maisons,  des  usines  traditionnelles. 

Plus  de  deux  milliards  d’habitants  à  travers  le  monde  utilisent  le  bois  comme  principale  source  d’énergie.  Le  biogaz,  issu  de  la  fermentation  et  de  la  méthanisation  anaérobie,  est  récupéré  pour  en  produire  de  l’électricité  pour  les  villes. 

L’Union  Européenne  en  a  consommé  4265  Mtep  en  2004.[16]  Le  biocarburant  utilise  le  bioéthanol  produit  par  fermentation  du  sucre,  comme  au  Brésil  ou  de  l’amidon  du  mais  aux  États-Unis.

Le  Brésil  est  le  principal  producteur  de  biocarburant  depuis  le  lancement  du  programme«  Pro-Alcool[17]  »,  lancé  en  1975  pour  augmenter  l’indépendance  énergétique  du  pays.  Les  États-Unis  et  le  Brésil  produisent  30%  de  la  production  mondiale,  la  Chine  20%.  La  consommation  de  l’Europe  en  carburants  passera  de  5,75%  à  20%  d’ici  2020.  D’autant  plus,  la  Suède  a  décidé  de  ne  plus  dépendre  du  pétrole  d’ici  2020  et  transforme  son  parc  automobile.

  1. L’hydraulique

L’utilisation  de  l’eau  pour  produire  de  l’énergie  mécanique  ou  électrique  a  accompagné  l’industrialisation  des  pays  occidentaux. 

  1. La géothermie 

Elle  est  la  troisième  énergie  renouvelable  après  la  biomasse  et  l’hydraulique.  Elle  couvre  0,4%  des  besoins  mondiaux  en  électricité.  Elle  est  utilisée  pour  le  chauffage,  et  parfois  pour  produire  de  l’électricité.

Au Maroc,  le  secteur  de  l’énergie  est  fortement  dominé  par  les  ressources  primaires.  La configuration  du  nouveau  paysage  énergétique  marocaine,  est  mise  progressivement  en  place  dans  le  cadre  d’une  vision  énergétique  globale,  axée  essentiellement  sur  l’émergence  d’une  nouvelle  politique  énergétique  basée  sur  l’utilisation  des  énergies  renouvelables. 

De même, après  les  premières  reformes  entretenues  dans  le  domaine  des  hydrocarbures,  le  Maroc  poursuit  sa  politique  de  régulation  des  marchés  énergétiques,  par  la  refonte  du  système  des  prix,  et  l’harmonisation  fiscale  engagée  pour  la  réalisation  de  projets  appropriés  au  secteur  de  l’énergie,  qui  présente  des  atouts  et  des  opportunités  énormes,  rehaussées  par  sa  position  privilégiée.

III.  Aperçu de la situation énergétique marocaine

  1. Situation énergétique

La demande énergétique du Maroc a augmenté en moyenne de près de  6  %  au  cours  des  dernières  années[18].  En particulier, la demande en électricité  n’a  jamais  été  aussi  importante,  puisqu’elle  connaît  une  hausse  de  8  %  par  an[19].  Cette forte demande en énergie est due principalement à la croissance de l’activité économique, à l’industrialisation, à la croissance démographique ainsi qu’à la ausse du niveau de vie. 

Depuis le second choc pétrolier, le Maroc a commencé à s’intéresser aux énergies renouvelables. Cela s’est manifesté par la création du Centre de Développement  des  Énergies  Renouvelables  (CDER)[20]  en  1982,  l’Agence  Nationale  pour  le  Développement  des  énergies  Renouvelables  et  de  l’Efficacité  énergétique  en  2010  (ADEREE)[21],  établissements  publics  sous  la  tutelle  du  ministère  de  l’énergie,  des  mines  et  de  l’environnement  du  Maroc  (MEMEE). 

Cependant,  peu  de  choses  ont  été  faites,  jusqu’en  2009  où  de  grands  projets  ont  été  planifiés  dans  le  cadre  de  la  nouvelle  politique  énergétique  ainsi  que  du  Plan  National  de  Lutte  contre  le  Réchauffement  Climatique  (PNRC).

Il  est  à  noter  que  le  Maroc  est  un  faible  consommateur  de  pétrole  comparativement  à  la  moyenne  mondiale,  sa  consommation  annuelle  par  habitant  est  de  0,52  Tep,  une  consommation  relativement  modeste  si  on  la  compare  avec  la  moyenne  mondiale  (1,7  Tep).  Sa  production  d’électricité  a  été  estimée  à  20  milliards  de  KWh  contre  24  milliards  KWh  de  consommation  dont  4  milliards  KWh  importés, 67%  produites  à partir de combustibles  fossiles  contre  4.1%  d’autres  sources  renouvelables.[22]  Le  Maroc  a  produit  5500  barils  de  pétrole  brut  /j  en  2011,  et  a  importé  pour  la  même  période  plus  de  100  460  barils/j. aujourd’hui il importe environ 1million de tonnes de carburants pour une enveloppe budgétaire de presque 1milliar de dollars[23].

  1. Émission des gaz à effet de serre 

Le défi des pays en voie  de  développement  et  des  pays  émergents  est  de  maintenir  la  croissance  économique  tout  en  réduisant  les  émissions  de  GES.  Bien que le  Maroc  reste  un  pays  dont  les  émissions  de  GES  sont  faibles  par  rapport  à  la  moyenne  mondiale.  En 2004, la moyenne  mondiale  était  de  4,5  tonnes  métriques  de  CO2  par  habitant  contre  2,5  TeqCO2par  habitant  pour  le  Maroc[24].  Il doit  contrôler  et  prévenir  ses  émissions  de  GES,  surtout  que  celles-ci  ont  augmenté  de  25  %  en  5  ans,  passant  de  54,6  millions  de  Teq  CO2  en  1999  à  75  millions  de  Teq  CO2  en  2004[25]

Les  causes  des  changements  climatiques  résident  à  90  %[26]  dans  l’émission  des  GES  provenant  des  activités  humaines.  Au  Maroc,  la  consommation  des  énergies  fossiles  est  la  principale  cause  d’émissions  de  GES,  et  afin  d’atténuer  ces  émissions,  plusieurs  mesures  ont  été  prises  dans  différents  secteurs  générateurs  de  GES  :  l’énergie,  les  transports,  l’industrie,  les  déchets,  l’agriculture,  la  forêt  et  la  construction.  Ces  mesures  sont  le  résultat  d’une  stratégie  nationale  de  l’énergie  lancée  en  2008.

Le  potentiel  global  d’atténuation  de  ces  mesures  a  été  évalué  à  56,6  millions  de  Teq  CO2  par  an  d’ici  2030[27].

De  son  côté,  le  Ministère  de  l’énergie  contribue  à  l’implémentation  de  ces  mesures  d’atténuations  des  GES  par  des  mécanismes  concrets  s’appuyant  essentiellement  sur  :

  • La promotion du  mécanisme  de  développement  propre  institué  par  le  Protocole  de   
  • L’incitation à la  réalisation  d’inventaires  d’émissions  de  GES,  notamment  en  vue  de  la  taxation  de  ces  émissions.
  • La mise sur  pied  d’un  projet  de  fiscalité  verte  pour  les  équipements  électriques  économes  et  pour  les  travaux  d’efficacité  énergétique  dans  les  bâtiments   

L’économie,  l’industrie  et  le  développement  durable  au  Maroc  dépendront  en  grande  partie  de  ses  choix  énergétiques.  Ces  choix  restent  aujourd’hui,  particulièrement  ouverts  et  à  moindre  coût,  à  des  solutions  qui  pourraient  réduire  la  consommation  excessive  d’hydrocarbure  qui  accable  la  facture  énergétique.  Le  choix  est  soumis  à  la  force  d’inertie  des  infrastructures,  des  reliefs  et  des  écosystèmes  ainsi  qu’au  manquement  des  financements  lourds.  Le  pays  peut  toujours  opter,  dans  son  choix  stratégique,  à  passer  d’un  pays  consommateur  en  un  pays  producteur.  Les  études  géophysiques  et  sismiques  essuyées  récemment  au  large  de  la  marge  de  l’Atlantique  entre  Agadir,  Essaouira  et  Larache  ou  encore  à  Tendrara  ont  démonté  des  signes  prometteurs  de  découvertes  de  gaz  naturel[28].

La  chance  qui  se  présente  au  pays,  doit  être  saisie,  et  en  aucun  cas,  en  rester  inactif  aux  regards  des  opportunités  et  des  recherches  prometteuses  qui  sont  en  train  d’être  effectuées  au  larges  des  côtes  Marocaines  et  en  plaines  des  régions  internes  susceptibles  de  renfermer  un  potentiel  en  hydrocarbures  ou  en  gaz  naturel  exploitables  et  commerciables. 

Ces  découvertes  espèrent  moderniser  les  réseaux  de  transport,  de  subtiliser  les  bienfaits  de  l’électricité  dans  les  bâtiments,  d’illuminer  les  sentiers  sinueux  des  grandes  villes  et  des  ménages  éparpillés  dans  les  contrées  lointaines. 

  1. Environnement

Le  Maroc  se  distingue  par  quatre  types  de  climat  :  humide,  subhumide,  semi-aride  et  aride.  Ces  dernières  années,  les  observations  climatiques  au  Maroc  attestent  que  le  climat  semi-aride  est  en  train  de  progresser  vers  le  nord  du  pays,  ce  qui  constitue  une  grande  menace  pour  le  développement  socio-économique  et  pour  la  vie  de  la  population.[29]

En  effet,  la  vie  des  populations  est  très  liée  au  climat  et  ses  fluctuations.  L’économie est  très  dépendante  en  eau,  de  l’agriculture,  et  du  littoral  pour  la  pêche.  De plus,  la  dégradation  de  l’environnement  pèse  lourd  puisqu’elle  coûte  plus  de  1,  2  millions  de  $par  an,  une  facture  très  élevée  pour  un  pays  qui  se  bat  pour  éradiquer  la  pauvreté  et  faire  croître  son  économie. 

Les vulnérabilités naturelles auxquelles le Maroc est contraint sont le stress hydrique, la fragilité du couvert végétal, la désertification et  la  sismicité. 

Les données climatiques relevées dans le pays indiquent un réchauffement significatif durant le 20e siècle, estimé à plus de 1°C  avec  une  augmentation  importante  de  la  fréquence  et  de  l’intensité  des  événements  extrêmes  de  types  sécheresses  et  inondations.  L’estimation du réchauffement  probable  de  la  région  durant  le  XXIe  siècle  est  de  l’ordre  de  1°C  à  5°C  par  rapport  au  XXsiècle.[30]

L’option  de  développer  la  production  électrique  d’origine  solaire,  éolienne,  hydraulique  ou  nucléaire  pourrait  réduire  du  même  coût  les  émissions  des  gaz  à  effet  de  serre  et  permettre  le  captage  des  émissions  de  CO2  dans  l’air.

  Le choix doit être  porté  de  prime  abord,  sur  le  renforcement  des  objectifs  pouvant  réaliser  un  développement  durable  et  à  diminuer  la  vulnérabilité  écologique.

Chapitre II.  Choix et potentiel du Maroc en énergie renouvelable

Sur  une  échelle  mondiale,  le  Maroc  occupe  la  neuvième  position  pour  le  solaire,  et  la  trente  et  unième  pour  l’éolien[31].Le  solaire  est  la  source  d’énergie  renouvelable  la  plus  importante  dans  le  pays.  Le  rayonnement  solaire  incident  moyen  varie  de  4,7  à  5,6  kWh  par  jour  et  par  m2,  ce  qui  représente  un  ensoleillement  compris  entre  2  800  heures  par  an  pour  les  régions  les  moins  favorisées  et  plus  de  3  400  heures  par  an  pour  les  régions  les  plus  ensoleillées,  offrant  un  gisement  solaire  d’une  capacité  de  20000  MW[32]

Dans  l’éolien,  le  pays  dispose  d’un  gisement  important  dans  ses  zones  côtières,  qui  portent  sur  3500  km  avec  des  vitesses  de  vent  supérieur  à  6,5  m/s  et  allant  jusqu’à  11  m/s. 

Les  barrages  construits  sur  les  principaux  Oueds  et  rivières  du  pays,  pouvaient  à  eux  seuls  stocker  plus  de  16  milliards  de  m3,  soit  480  m3/hab./an.  D’après  les  experts  du  Groupe  Intergouvernemental  des  Experts  sur  l’Évolution  Climatique  (GIEC),  le  réchauffement  global  ne  va  pas  diminuer  la  quantité  d’eau  disponible,  mais  l’accroître.  L’eau  est  une  ressource  renouvelable,  pour  comprendre  l’eau,  il  ne  faut  pas  comprendre  gisement,  mais  cycle.  Le  risque  n’est  pas  donc  que  s’épuisent  des  gisements,  mais  que  se  dérèglent  des  cycles[33]

La  production  d’électricité  à  partir  des  turbines  de  ces  grands  barrages  s’avère  de  plus  en  plus  importante.  Bien  que  les  pays  de  l’Afrique  du  nord  seront  menacés  par  un  stress  hydrique  récurrent  : 

[…]  “Un  accroissement  de  la  température  moyenne  annuelle  supérieur  à  2.5°  avant  2100,  une  montée,  au  minimum  de  30  centimètres  du  niveau  de  la  mer,  donc  un  risque  accru  d’inondations  en  cas  de  tempête,  une  augmentation  du  nombre  de  la  durée  et  de  l’intensité  des  canicules,  une  diminution  des  volumes  des  pluies  (entre  5  et  25%),  avec  la  probabilité  de  précipitations  extrêmes.  Avec  pour  conséquences  :  un  manque  d’eau  quasi  général.  Des  conflits  prévisibles  (entre  usagers,  entre  régions,  entre  pays)…La  conclusion  s’imposait  :  la  rive  sud  de  la  Méditerranée  sera  l’une  des  régions  de  la  planète  qui  souffrira  le  plus  durement  du  réchauffement  climatique  global[34]  “[…]

  1. Le potentiel  technique 

Ce  potentiel  a  été  quantifié  à  plus  de  10  000  MW[35]  (SIEM).  Toutefois,  ce  potentiel  est  limité  principalement  par  la  capacité  d’intégration  au  réseau  électrique.  Cette  limite  peut  être  atténuée  par  de  nouveaux  investissements  visant  à  renforcer  le  réseau  électrique,  mais  les  contraintes  de  maintien  de  la  stabilité  du  réseau,  surtout  en  période  de  faible  charge,  sont  une  réalité  incontournable  ce  qui  donne  une  ressource  exploitable  de  6  000  MW[36]

Les  territoires  avec  le  plus  de  vent  se  trouvent  au  niveau  des  zones  côtières  du  nord  et  celles  du  littoral  sud.  A  Tanger  et  Tétouan,  des  vitesses  moyennes  annuelles  de  l’ordre  de  8  à  11  m/s[37].  A  Dakhla,  Laâyoune,  Tarfaya,  Taza  et  Essaouira  avec  des  vitesses  moyennes  annuelles  de  l’ordre  de  7  à  8,5  m/s[38].

Les  biomasses  résiduelles  des  municipalités,  du  secteur  agricole  et  de  l’industrie  représentent  un  bon  potentiel  de  production  d’énergie  pouvant  atteindre  les  950  MW[39].  Il  s’agit  des  tiges  et  des  feuilles  d’après  la  récolte  de  nombreuses  cultures  telles  que  les  céréales,  les  légumineuses,  etc.,  et  des  sous-produits  de  l’agro-industrie  comme,  les  margines  issues  des  16  000  moulins  traditionnels  et  de  14  huileries  modernes,  les  sous-produits  des  sucreries,  les  graines  d’arganiers,  les  algues  marines[40].  Ce  potentiel  est  actuellement  peu  développé  au  Maroc,  or,  il  commence  à  retenir  l’attention  des  acteurs  nationaux. 

  1. Potentiel prouvé ou estimé en hydrocarbures

Au Maroc, le secteur énergétique contribue de 6% au PIB[41], les investissements dans le secteur énergétique  ne  dépassent  guerres  le  un  milliard de dollars,  alors que ses besoins énergétiques ne cessent d’augmenter d’année en année.

B.1. Ressources  récupérables  non  découvertes

Sont  définies  comme  étant  la  quantité  totale  estimée  de  pétrole  à  une  date  spécifique  qui  sera  récupérable  à  partir  des  accumulations  qui  restent  à  découvrir.  Ces  ressources  sont  subdivisées  en  ressources  spéculatives  et  hypothétiques. 

B.2. Ressources  spéculatives 

Ce  terme  correspond  aux  prospects  non  encore  cartographiés  au  niveau  d’un  bassin.  Ce  type  de  ressources  est  estimé  par  les  méthodes  d’analyse  des  bassins  dont  les  ressources  totales  comprennent  les  ressources  découvertes  et  non  découvertes. 

B.3. Ressources  hypothétiques

Ce terme comprend les ressources  répertoriées  sous  forme  de  prospects,  mais  qui  n’ont  pas  été  encore  testées  par  forage.  Il  est  incertain  si  les  ressources  estimées  sont  réellement  en  place  ou  pas.

B.4. Ressources  récupérables  découvertes

Les  ressources  récupérables  découvertes  comprennent  les  quantités  totales  de  pétrole  livrables,  à  partir  du  début  à  la  cessation  de  la  production,  sur  la  base  de  l’actuelle  compréhension  des  quantités  en  place  et  le  facteur  de  récupération.

Les  ressources  récupérables  découvertes  peuvent  être  subdivisées  en  deux  catégories:  les  ressources  potentielles  récupérables  et  les  réserves. 

B.5. Ressources  potentielles

Ils  correspondent  aux  ressources  découvertes  qui  sont  récupérables,  mais  ne  sont  pas  économiques  à  une  date  précise  pour  des  raisons  technologiques,  environnementales,  économiques  ou  politiques.

L’écart  en  matière  de  l’offre  et  de  la  demande  énergétique  au  niveau  mondial,  augmente  et  le  taux  d’électrification  s’accroît  de  10%,  seulement.  Le  besoin  d’investissements  en  énergie  pour  la  production  de  l’électricité  est  évalué  à  40  milliards  de  dollars  par  an  au  lieu  de  11  milliards  injectés  chaque  année.[42]

Encadré  1: Pour une  croissance  économique  forte  et  durable

–    Tendances  à  infléchir  ou  à  inverser,

–    Progression  insuffisante  de  la  création  d’emploi,

–    Politiques  publiques  à  poursuivre,

–     Réformes  visant  l’amélioration  de  l’environnement  des  affaires  (réformes  de  seconde  génération  comme,

–    Modernisation  de  l’administration,  la  réforme  de  l’épargne… 

–    Équipement  en  infrastructures  lourdes  (autoroutes,  routes,  ports… 

–    Politique  de  contrats-  programmes  entre  l’État  et  les  professionnels,

Promotion  du  système  du  micro-  crédit  pour  des  projets  générateurs  de  revenus,  notamment  au  profit  des  femmes,

–    Choix  antérieurs  structurants  à  réviser,

–    Prévalence  de  l’approche  macroéconomique  par  rapport  à  celle  du  développement  humain,

–    Politique  de  mise  à  niveau  et  de  modernisation  de  l’appareil  productif,

–    Politique  de  promotion  économique,  y  compris  la  diplomatie  économique,

–    Politique  céréalière  (particulièrement  le  blé  tendre)  vulnérable  à  l’aléa  climatique  et  peu  productive

–    Politique  énergétique  (énergies  renouvelables,  prospection,  recherche…)

–    Politiques  actives  de  l’emploi

Quelques  ruptures  à  provoquer :

–    Au  niveau  du  financement  de  l’économie  de  manière  à  répondre  aux  besoins  des  TPE  et  PME des énergies

–    Au  niveau  de  l’agriculture,  pour  la  faire  évoluer  d’une  activité  vivrière  vers  une  activité  intégrée  dans  l’économie  de  marché  et  à  haute  valeur  ajoutée,  tout  en  préservant  la  sécurité  alimentaire

–    Nouvelles  options  ou  stratégie  “sans  regrets”,

–    Tertiarisation  de  l’économie,

–    Intégration  du  secteur  informel,

–    Développement  de  pôles  de  compétences  et  mise  en  place  d’une  politique  de  recherche  et  de  développement  conforme  aux  besoins  des  populations  et  du  pays,

–    Transformation  des  transferts  des  MRE  en  investissements  productifs

–    Intégration  dans  une  dynamique  régionale  (appartenance  à  un  groupement  régional  maghrébin,  euro  -méditerranéen  ou  africain).

  1. Contraintes et défis liés à l’énergie

Le  monde  entier  a  soif  d’énergie[43].  La  question  énergétique  sous  toutes  ses  formes  a  des  dimensions  géopolitiques  globales.  Elle  se  pose  à  toutes  les  échelles  :  mondiale,  régionale  et  nationale.  Les  jeux  de  puissance  amènent  les  États  à  composer  leurs  portefeuilles  respectivement,  afin  de  garantir  une  politique  énergétique  de  manière  à  faire  valoir  leurs  propres  intérêts.  Cependant,  l’évaluation  des  grandes  sources  d’énergies  consommées  en  grande  partie  dans  le  monde,  distingue  deux  catégories  :  énergie  primaire  et  énergie  renouvelable  en  grande  évolution. 

C.1.  Défis  de  l’offre  et  de  la  demande

L’âge  d’or  de  la  production  du  pétrole  est  révolu  depuis  la  découverte  du  premier  gisement  en  1859  en  Pennsylvanie  (Titusville),  seules  35%  des  réserves  mondiales  sont  extraites  et  65%  restent  prisonnières  dans  les  poches  rocheuses  des  sous-sols[44].  Malgré  le  progrès  technologique,  les  géologues  n’arrivent  toujours  pas  à  situer  exactement  la  position  des  gisements  pétroliers

Des  défis  énergétiques,  potentiellement  énormes,  en  coût  et  en  prospection  sont  à  l’heure,  de  préparation  dans  un  contexte  particulièrement  favorable  ou  des  scénarios  de  transition  sont  utiles.  Dans  ce  contexte,  beaucoup  de  questions  s’attellent  à  la  manière  de  satisfaire  la  demande  énergétique,  sans  mettre  en  péril  les  ressources  naturelles  de  notre  planète

Aujourd’hui,  les  problèmes,  touchent  la  sécurité  énergétique  et  les  actions  stratégiques  d’approvisionnements  sont  largement  négociées  entre  les  grands  acteurs  internationaux.  Les  grandes  puissances  de  la  triade  et  les  pays  émergents  ayant  largement  stimulé  la  demande  mondiale  en  énergie,  seront  de  plus  en  plus  impliqués  dans  les  scénarios  de  réduction  de  la  consommation  et  la  quête  de  nouveaux  modes  d’exploitation  et  de  production.

La  part  des  pays  de  l’OCDE  et  des  pays  en  transition  dans  la  demande  mondiale  d’énergie  baisserait  respectivement,  entre  2002  et  2030,  de  52%  à  43%  et  de  10%  à  9%,  pendant  que  celle  des  pays  en  développement  croîtrait  de  38%  à  48%.[45]

De  ce  fait,  les  négociations  sur  les  problèmes  énergétiques  associées  à  la  diplomatie  climatique[46],  dépassent  les  compétences  des  services  techniques,  et  relèvent  dorénavant  des  départements  impliquant  de  plus  en  plus  les  hauts  dirigeants  et  diplomates  des  États.  Parce  que  la  demande  accrue  des  ressources  énergétiques  traduirait  la  croissance  rapide  des  économies  et  des  populations  aggravées  par  le  taux  élevé  d’urbanisation. 

Les  secteurs  du  transport  et  de  la  production  d’énergies  électriques  absorberaient  plus  de  60%  de  la  demande  globale  d’énergie  à  l’horizon  2030.

C.2.  Contraintes  géopolitiques

Dans  un  monde  globalisé,  le  développement  durable,  est  un  concept  qui  émerge  de  plus  en  plus.  Il  est  une  vision  stratégique  pour  la  CCNUCC[47]  pour  «  sauver  la  planète  »  face  aux  périls  liés  au  réchauffement  climatique[48].  Dans  la  même  continuité,  et  pour  faire  face  aux  aléas  conjoncturels  et  rééquilibrer  le  marché  énergétique  national,  la  stratégie  énergétique  marocaine  2020-2030,  intervient  juste  après,  le  dévoilement  du  Programme  National  d’Action  Prioritaire  (PNAP). 

C.3.  Contrainte  de  la  gouvernance  à  l’international

Dans  notre  société  industrialisée,  les  défis  majeurs  auxquels  les  États  font  face  on  cite  l’extrême  pauvreté,  les  problèmes  liés  au  réchauffement  climatique,  la  détérioration  de  l’environnement,  la  pollution  des  eaux  de  mers  et  les  problèmes  de  santé.

Pour  cela,  les  États  sont  tous  invités  à  prendre  des  mesures  concrètes  d’informer  de  manière  transparente  leurs  citoyens  sur  les  étapes  de  la  mise  ne  œuvre  des  objectifs  de  l’ONU  retenues  dans  son  Agenda  2030[49].  Parce  qu’aucun  pays  n’est  capable  à  lui  seul,  de  résoudre  ces  problèmes  de  manière  autonome.[50]

Quoi  qu’il  en  soit,  la  carte  énergétique  mondiale  était  toute  tracée  depuis  le  début  du  XXe  siècle,  le  charbon  a  cédé  sa  place  au  graal  du  XXe  siècle  :  le  pétrole,  qui  sans  lui,  comme  le  souligne  Gilles  Rousselot[51]  :

[…]  «  Notre  vie  quotidienne  et  son  confort  matériel  ne  seraient  certainement  pas  sans  lui  (le  pétrole).  Et  c’est  en  cela  que  l’on  peut  dire  que  le  pétrole  a  révolutionné  le  monde»[52][…]

Ces cartes énergétiques sont les expressions directes des volontés des puissances stratégiques des pays industrialisés, en même temps que l’incarnation de leurs intérêts économiques.[53]

Vraisemblablement, la croissance économique des pays industrialisés, forgée depuis le début du siècle dernier, fut l’émanation du mouvement de colonisation  des  pays  les  moins  développés,  empires  de  richesses  et  de  matières  premières[54]  en  abondance. 

Dans  beaucoup  de  cas,  il  se  trouve  que  ces  entreprises  peuvent  par  exemple  tenter  d’influencer  la  politique  d’un  État  en  s’introduisant  dans  les  circuits  décisionnel  les  plus  élevés  d’un  pays[55]

Il  serait  alors  légitime  de  se  poser  la  question  qu’il  faudrait  bien  appeler  «  la  technique  Chinoise  de  domination  du  monde  [56]»,  quels  seront,  d’ici  2050,  les  résultats  de  la  géopolitique  énergétiques  des  pays  industrialisés  en  Afrique  ? 

Déjà,  la  bataille  s’annonce  rude  face  aux  compagnies  pétrolières  et  minières  à  qui  ces  pays  réclament  une  meilleure  part  des  revenus[57]

Autant  dire,  la  stratégie  des  États-Unis  quant  au  contrôle  de  cette  source  vitale,  justifiait  l’invasion  de  l’Irak  pendant  la  deuxième  guerre  du  Golfe.  Tout  en  s’assurant  dans  une  autre  région,  de  sécuriser  une  zone  géo-économique  intermédiaire  entre  le  Moyen-Orient,  la  mer  noire  et  l’Adriatique,  espaces  qui  devraient  en  outre  accueillir  le  terminal  d’acheminement  des  richesses  en  gaz  et  en  pétrole  de  l’Asie  centrale  […]  zone  pétrolière  primordiale  pour  l’économie  du  monde.[58]

En  Russie  les  déclarations  de  guerres  répétées  à  ces  voisins  du  Sud  et  de  l’Est  sont  de  plus  amples  questions  qui  tendent  à  diaboliser  le  secteur  de  la  production  de  l’énergie  notamment  par  certains  États  Asiatiques,  qui  resserrent  leurs  relations  économiques  et  tissent  des  liens  politiques  avec  les  principaux  pays  exportateurs  de  pétrole  du  Moyen-Orient  et  les  États  d’Afrique,  producteurs  de  pétrole,  ce  qui  poserait  de  nouveaux  problèmes,  tant  en  matière  d’arbitrage  des  conflits  régionaux[59]naissants  que  de  rivalités  pour  la  sécurisation  des  approvisionnements  par  d’autres  puissances  émergentes.  Certains  milieux  craignent  même  que,  en  raison  de  ses  besoins  croissants  en  pétrole,  la  Chine  devienne  vulnérable  aux  pressions  des  États  producteurs  de  pétrole  qui  cherchent  à  acquérir  des  systèmes  d’armement  modernes  ou  des  armes  de  destruction  massive.  Les  États-Unis  disposent  normalement  de  nombreux  moyens  pour  faire  pression  sur  le  marché  énergétique  mondial. 

Dans  cet  ancrage,  le  Maroc  occupe  une  position  stratégique  ouverte  sur  les  économies  de  l’Europe  et  du  Moyen  Orient,  principale  source  de  gaz  et  de  pétrole.  Fort  de  cette  situation,  le  Maroc  pourrait  d’avantage  bénéficier  des  avancées  technologiques  pour  se  placer  dans  la  société  du  savoir,  et  tirer  profit  de  sa  proximité  des  pays  de  l’OCDE  afin  de  prêcher  les  valeurs  et  les  prouesses  réalisées  dans  le  domaine  de  l’énergie  et  de  l’efficacité  énergétique.  Le  renforcement  de  ses  capacités  à  l’international,  favoriserait  la  filière  de  la  recherche  et  du  développement  en  matière  des  subventions  d’énergies  renouvelables,  ainsi  que  d’autres  formes  d’énergies  alternatives,  nécessaires  au  mix  énergétique  et  à  l’efficacité  énergétique. 

Chapitre III.  Exigences du développement durable en matière d’énergie

 D’après ses engagements internationaux tels que les sommets de la Terre de Rio de Janeiro (1992) et de Johannesburg (2002), ainsi que les accords appropriés, le Maroc a posé les fondations pour promouvoir le développement durable en mettant en place différentes réformes politiques, institutionnelles, juridiques et socio-économiques.

Le Maroc s’est engagé  à  faire  face  aux  défis  du  XXIème  siècle,  en  faisant  du  développement  durable  un  véritable  projet  de  société  et  un  nouveau  modèle  de  développement.

  1. Promotion de  l’efficacité  énergétique

Étant  donné  l’importance  de  l’efficacité  énergétique  et  l’intérêt  grandissant  des  parties  prenantes,  le  Maroc  a  élaboré  une  vision  stratégique  spécifique  en  matière  d’efficacité  énergétique  dans  le  cadre  d’une  concertation  nationale  approfondie  et  participative. 

Cette  concertation  a  impliqué  tous  les  acteurs  concernés,  notamment  les  départements,  institutions  publiques,  les  régions  et  les  collectivités  territoriales,  le  secteur  privé,  la  société  civile  et  les  syndicats  sectoriels  concernés.

Cette  stratégie  vise  plusieurs  axes  dont:

  • Créer une  surveillance  constante  de  la  performance  des  projets  d’efficacité  énergétique  mise  en  œuvre. 
  • Tout nouvel  investissement  doit  respecter  les  principes  fondamentaux  de  l’EE  en  étendant  les  études  d’impacts  énergétiques. 
  • Encourager progressivement  le  respect  des  lois,  normes  et  standards  en  matière  d’efficacité  énergétique.
  • Favoriser l’utilisation  d’équipements  moins  énergivores,  renforcer  le  système  des  normes  et  de  standard  concernant  l’efficacité  énergétique  et  les 
  • Les critères d’Efficacité Énergétique doivent être inclus  dans  toute  commande   
  • Le principe de l’exemplarité  de  l’administration  implique  de  généraliser  l’efficacité  énergétique  dans  les  services  publics,  les  établissements  publics,  les  régions  et  les  collectivités  territoriales,  tout  en  intégrant  le  partenariat  public-privé  dans  tous  les  projets  d’EE. 
  • Encourager la création d’entreprises spécialisées dans les domaines de l’efficacité énergétique, favoriser le développement  d’une  industrie  locale  et  d’un  écosystème  d’entreprises  nationales  spécialisées  dans  ce  domaine,  développer  et  soutenir  les  programmes  de  recherche  et  développement  sur  l’efficacité  énergétique,  renforcer  les  compétences  nationales  dans  ce  domaine  dans  les  programmes  de  formation  de  base  et  professionnelle
  • Organiser des  campagnes  d’information  et  de  sensibilisation  spécifiques  sur  l’efficacité  énergétique,  mettre  en  place  un  événement  annuel  à  l’échelle  régionale  et  internationale  dans  ce  domaine,  promouvoir  les  labels  de  performance  énergétique  et  attribuer  des  “prix  d’excellence”  aux  secteurs  clés,  aux  régions  et  aux  collectivités  territoriales,  et  transformer  les  projets  de  démonstration  innovants  réussis  en  modèles  économiques  généralisables,  les  maintenir  et  les  diffuser 

Il  est  essentiel  de  mettre  en  place  des  mécanismes  novateurs  pour  financer  des  projets  d’efficacité  énergétique,  de  renforcer  le  partenariat  et  la  coopération  internationale  dans  le  domaine  des  programmes  d’efficacité  énergétique,  d’améliorer  la  coordination  institutionnelle,  notamment  avec  les  régions  et  les  collectivités  territoriales,  ainsi  que  de  renforcer  le  cadre  institutionnel  de  l’efficacité  énergétique. 

Il  est  également  important  de  créer  un  observatoire  national  et  un  système  de  suivi  et  de  veille  pour  faciliter  la  collecte  de  données  et  digitaliser  l’accès  à  ces  données.

  1. Intégration des  principes  de  durabilité
  2. La Stratégie  Nationale  de  Développement  Durable  (SNDD)

La  stratégie  de  développement  du  Maroc  intègre  le  concept  de  développement  durable,  qui  cherche  à  concilier  les  dimensions  environnementales,  économiques  et  sociales. 

Il  s’agit  d’améliorer  le  bien-être  des  habitants,  de  renforcer  la  gestion  durable  des  ressources  naturelles  et  de  favoriser  des  activités  économiques  respectueuses  de  l’environnement. 

Depuis  1992,  cet  engagement  était  déjà  évident  lors  du  Sommet  de  Rio,  où  il  présentait  sa  «  Vision  des  fondamentaux  pour  la  création  d’un  nouveau  modèle  de  société  ».

Depuis  lors,  cette  dévotion  aux  principes  essentiels  du  développement  durable  s’est  manifestée  par  des  réformes  successives  visant  à  établir  des  fondations  solides  pour  le  développement  économique,  améliorer  les  conditions  sociales  et  accélérer  les  progrès  environnementaux  grâce  à  des  mesures  préventives  et  correctives.  De  plus,  le  Maroc  a  connu  une  évolution  significative  depuis  20  ans  dans  la  construction  d’un  projet  de  société  axé  sur  le  développement.

Le  cadre  réglementaire  global  dans  lequel  les  politiques  publiques  doivent  s’inscrire  est  établi  par  la  Loi  Cadre  pour  l’Environnement  et  le  Développement  Durable  (constitution  de  2011),  tandis  que  la  Stratégie  Nationale  de  Développement  Durable  (SNDD)[60]  et  son  plan  d’actions  opérationnalisent  techniquement  les  orientations  stratégiques. 

Le  document  stratégique  de  référence,  la  Stratégie  Nationale  de  Développement  Durable,  vise  à  rassembler  toutes  les  politiques  publiques  en  matière  de  développement  durable  et  à  corriger  les  problèmes  d’ordre  institutionnel  et  réglementaire.  À  travers  cette  stratégie,  le  gouvernement  vise  à  établir  les  bases  d’une  économie  verte  et  inclusive  d’ici  2030. 

Bien  sûr,  la  majorité  des  politiques  incluent  le  principe  de  durabilité,  mais  leur  mise  en  œuvre  reste  limitée.

La  mise  en  place  de  cette  stratégie  devra  établir  les  priorités  de  toutes  les  politiques  publiques  et  réexaminer  la  gouvernance  du  développement  durable  en  améliorant  les  compétences  des  acteurs,  en  améliorant  le  cadre  législatif,  en  contrôlant  et  en  mettant  en  œuvre  efficacement  les  lois.

  1. Stratégie Bas  Carbone  Maroc  à  long  terme

Cette  stratégie  s’inscrit  dans  la  poursuite  des  initiatives  du  gouvernement  marocain  visant  à  réduire  les  émissions  de  gaz  à  effet  de  serre  (GES). 

Cet  engagement  suit  la  trajectoire  de  l’ambition  climatique  dans  le  cadre  de  l’Accord  de  Paris,  qui  a  été  rendu  dans  le  cadre  de  la  Convention  Cadre  des  Nations  Unies  sur  les  changements  climatiques  (CCNUCC)  et  de  sa  stratégie  bas  carbone  à  long  terme  2050.

L’objectif  de  cette  ambition  est  de  réfléchir  à  la  création  de  nouvelles  chaînes  de  valeur  vertes  et  d’améliorer  la  compétitivité  de  l’économie  du  pays.  Cela  se  fera  en  prenant  une  position  proactive  en  matière  d’exportation  et  de  commercialisation,  en  se  concentrant  sur  le  «  Green  Deal  »  de  l’Union  européenne  et  de  la  Zone  de  libre-échange  continentale  de  l’Union  africaine  (Zlecaf).  L’objectif  de  cette  vision”  Low  Emission  Development  Strategies”[61]  (  LT-LEDS)  est  d’atteindre  des  conséquences  socio-économiques  indéniables  à  l’échelle  nationale  et  locale  en  renforçant  les  investissements  verts,  en  créant  de  nouveaux  emplois,  en  résistant  au  changement  climatique  et  en  transitionnant  vers  une  énergétique  décentralisée  et  participative  pour  réduire  la  précarité  énergétique  des  ménages  et  les  inégalités  en  matière  de  territoire  de  société.

Par  ailleurs,  pour  renforcer  sa  position  stratégique  à  l’échelle  mondiale  et  sa  compétitivité  son  attrait  envers  les  investisseurs  et  les  marchés  financiers  internationaux. 

Dans  cette  optique,  cette  stratégie  repose  sur  7  axes  stratégiques.  Tout  d’abord,  il  s’agit  de  la  volonté  d’un  développement  croissant  des  énergies  renouvelables  en  vue  de  produire  une  électricité  décarbonée,  avec  un  objectif  indicatif  de  80%  d’ici  2050[62]

Ensuite,  accroître  l’utilisation  de  l’électricité  dans  les  domaines  de  l’industrie,  du  bâtiment  et  du  transport,  tout  en  étudiant  le  potentiel  de  développement  de  l’hydrogène  vert  pour  réduire  la  consommation  de  carbone  dans  l’industrie  et  le  transport  au  moyen  de  routes. 

Par  la  suite,  l’utilisation  efficace  des  ressources  naturelles  dans  tous  les  domaines,  et  l’élaboration  des  normes  et  des  équipements  de  qualité. 

De  plus,  favoriser  l’économie  circulaire  et  la  mise  en  valeur  des  déchets,  ainsi  que  de  développer  l’agriculture  et  les  écosystèmes  forestiers  durables  et  résistants,  encouragent  la  diversité  des  modes  de  transport  et  l’investissement  dans  de  nouvelles  infrastructures  de  transport. 

Dans  cette  optique,  il  est  important  de  favoriser  une  nouvelle  génération  de  villes  sobres  et  “intelligentes”  en  intégrant  systématiquement  les  technologies  de  la  transition  numérique  dans  tous  les  domaines  socio-économiques  Afin  d’accomplir  cela,  il  sera  crucial  de  suivre  de  manière  systématique  les  projets  sectoriels  existants,  en  prenant  en  compte  divers  «  nexus  »  essentiels  dans  la  gestion  de  l’enjeu  climatique  au  Maroc  :  aménagement  du  territoire,  eau,  biodiversité,  mobilité,  industrie,  agriculture,  énergie,  numérisation,  etc. 

Pour  atteindre  une  croissance  verte  à  l’échelle  nationale  et  mondiale,  il  est  nécessaire  d’adopter  un  modèle  de  développement  technologique  qui  inclut  des  coûts  liés  à  la  gestion  et  au  renforcement  des  capacités  de  mobilisation  financière,  ainsi  qu’aux  mesures  climatiques  et  aux  compétences. 

Concrètement,  cette  stratégie  prévoit  le  lancement  d’un  processus  de  transition  énergétique  basé  sur  l’alliance  internationale  NDC  Partnership  (Programme  de  renforcement  de  l’action  climatique  (CAEP).  De  plus,  l’organisation  2050  Pathways  Platform[63]  a  soutenu  le  Département  ministériel  de  l’environnement  du  Gouvernement  du  Maroc  dans  la  rédaction  de  ce  document  pour  sa  première  LT-LEDS,  en  collaboration  avec  les  parties  prenantes  publiques  et  privées,  ainsi  que  la  société  civile. 

L’objectif  est  de  garantir  une  bonne  gouvernance  et  un  “leadership  fort”,  ainsi  que  de  suivre  et  d’améliorer  constamment. 

Les Parties qui ont communiqué les LT-LEDs représentent ensemble 76 % des émissions mondiales totales en 2019, 87 % du PIB, 68 % de la population et environ 77 % du total de la consommation énergétique, dont environ 91 % de consommation de charbon, 77 % de gaz naturel et 71 % de pétrole.

Cette  approche  vise  à  intégrer  la  diminution  des  émissions  de  gaz  à  effet  de  serre  dans  les  secteurs  essentiels  de  l’économie  (énergie,  industrie,  bâtiments,  transport,  agriculture,  forêt  et  déchets)  en  prenant  en  compte  plusieurs  aspects  essentiels  liés  aux  énergies  renouvelables  (mixité  énergétique,  alimentation,  autoproduction,  stockage,  transport  et  distribution),  ainsi  qu’à  évaluer  les  conséquences  socioéconomiques.

Il  est  nécessaire  que  tous  les  acteurs  impliqués,  se  conforment  aux  exigences  du  développement  bas  carbone  à  long  terme  à  l’horizon  2050,  et  enfin  de  viser  la  neutralité  carbone.  Selon  la  stratégie  Bas  Carbone,  il  est  recommandé  de  transformer  l’industrie  en  mettant  en  place  une  stratégie  d’innovation  et  de  recherche  et  développement  qui  vise  à  introduire  les  technologies  propres  et  les  bonnes  pratiques  à  tous  les  niveaux  des  processus  de  production  industriels.  De  plus,  il  est  important  de  mettre  en  œuvre  une  fiscalité  favorable  à  la  transition  en  instaurant  des  taxes  et  des  outils  incitatifs  tels  que  les  éco-taxes,  le  marché  du  carbone,  les  subventions  ciblées,  etc.

De  plus,  cette  transition  vers  un  développement  durable  vise  les  objectifs  climatiques  d’ici  2050  et  d’intégrer  les  technologies  propres  et  les  bonnes  pratiques  à  tous  les  niveaux  des  processus  de  production  industrielles.  L’Agence  marocaine  de  l’efficacité  énergétique  est  responsable  de  la  décarbonisation  de  l’industrie  marocaine.

  Elle  prévoit  des  opportunités  thématiques  dans  les  domaines  de  l’intégration  industrielle,  de  l’innovation,  de  la  formation  professionnelle  et  de  l’éducation  (information  et  connaissance). 

Elle  vise  à  favoriser  le  développement  d’un  écosystème  industriel  écologique  au  Maroc  en  utilisant  l’outil  numérique  et  en  le  maîtrisant  lors  des  différentes  étapes  de  planification  et  de  choix  technologiques  à  venir.

  1. Contributions Déterminés  au  Niveau  National  (NDC’s)[64]

Les  Contributions  Déterminées  au  Niveau  National  (NDC)  sont  des  engagements  pris  par  les  pays  pour  réduire  leurs  émissions  de  gaz  à  effet  de  serre  (GES)  dans  le  cadre  de  l’Accord  de  Paris  sur  le  climat.  Le  Maroc  présente  cette  Contribution  déterminée  pour  la  période  2020-2030  2030,  qui  est  une  actualisation  de  sa  contribution  déterminée  au  niveau  national. 

Le  Maroc  a  une  vision  du  changement  climatique  qui  vise  à  renforcer  la  résilience  de  son  territoire  face  au  changement  climatique  vers  une  économie  à  faible  émission  de  carbone.  En  ce  qui  concerne  la  réduction  des  émissions,  la  CDN  mise  à  jour  augmente  les  objectifs  de  la  première  version  de  la  CDN  en  fixant  un  objectif  de  45,5  %  d’ici  2030,  avec  un  objectif  inconditionnel  de  18,3%  par  rapport  au  scénario  de  référence.  Le  schéma  de  réduction  qui  conduit  à  l’objectif  global  est  basé  sur  34  mesures, 

27  mesures  conditionnelles  et  inconditionnelles  pour  le  financement  international.  Même  si  la  décarbonation  de  l’économie  marocaine  repose  sur  des  mesures  d’atténuation  dans  tous  les  secteurs,  la  production  d’électricité  et  le  secteur  industriel  demeurent  les  principaux  éléments  à  prendre  en  compte. 

La  CDN  mise  à  jour  du  Maroc  est  fondée  sur  différents  éléments  essentiels,  tels  que  :

  1. le  respect  des  droits  de  la  personne  et  l’égalité  entre  les  hommes  et  les  femmes,  reconnus  dans  la  Constitution  du  Maroc  de  2011  ; 
  2. les synergies  à  exploiter  avec  les  deux  autres  Conventions  de  Rio,  dans  le  but  de  restaurer,  de  respecter  et  de  préserver  la  diversité  biologique,  ainsi  que  de  gérer  de  manière  intégrée  les  ressources  en  eau.

De  plus,  il  est  essentiel  de  lutter  contre  la  désertification  et  la  dégradation  des  sols  sur  son  territoire.  En  outre,  il  est  important  de  respecter  les  Objectifs  de  Développement  Durable  (ODD)  ,  notamment  les  objectifs  1,  3,  6,  7,  8,  9,  11,  12,  13  et  17  ;  il  est  important  de  mettre  en  place  la  régionalisation  avancée  qui  renforcera  la  mise  en  œuvre  de  la  CDN  en  mettant  en  valeur  les  potentialités  et  les  ressources  spécifiques  de  chaque  région  et  en  favorisant  la  solidarité  interrégionale.  La  CDN  estime  le  coût  total  des  actions  d’atténuation  à  38,8  milliards[65]  de  dollars  américains,  dont  21,5  milliards  de  dollars  américains  pour  les  actions  conditionnelles. 

La  mise  en  place  de  la  CDN  nécessite  des  investissements  considérables  et  une  collaboration  renforcée  entre  l’État  marocain,  le  secteur  privé  et  les  institutions  financières  internationales,  y  compris  les  nouveaux  mécanismes  financiers  climatiques  tels  que  le  Fonds  Vert  pour  le  Climat  (FVC)  et  les  instruments  financiers  des  banques  multilatérales  de  développement.  Afin  de  contrer  les  conséquences  économiques  et  sociales  graves  du  changement  climatique,  le  Maroc  s’est  engagé  à  promouvoir  des  mesures  d’adaptation  efficaces  dans  les  domaines  économiques  qui  sont  prioritaires  pour  le  climat.  Le  Maroc,  extrêmement  vulnérable  aux  conséquences  du  changement  climatique,  s’est  engagé  à  promouvoir  des  mesures  d’adaptations  efficaces  dans  son  économie 

On  estime  à  près  de  40  milliards  de  dollars  le  coût  de  la  mise  en  place  de  programmes  d’adaptation  dans  les  secteurs  les  plus  touchés.  L’eau,  l’agriculture,  la  pêche  et  l’aquaculture,  la  foresterie,  la  santé,  l’habitat  et  les  milieux  et  écosystèmes  les  plus  vulnérables  :  oasis,  littoral  et  montagnes  pour  réduire  les  risques  liés  aux  catastrophes  climatiques.

  1. Comparaison des  NDC’s  dans  le  cadre  de  l’Accord  de  Paris[66]

À  la  conférence  de  Paris  de  2015  sur  les  changements  climatiques,  196  parties  ont  adopté  en  2015,  puis  ouvert  à  la  signature  le  22  avril  2016,  jour  de  la  Terre,  lors  d’une  cérémonie  à  New  York.  Lorsque  l’Union  européenne  a  ratifié  l’accord,  le  nombre  de  pays  ayant  ratifié  l’accord  est  adéquat  pour  qu’il  entre  en  vigueur  le  4  novembre  2016.).  A  noter  qu’en  2020,  les  États-Unis  ont  quitté  l’accord,  mais  l’ont  réintégré  en  2021.

De  la  comparaison  des  NDC  pris  par  la  France,  l’Allemagne,  le  Danemark  et  les  Etats-Unis,  on  retient  que  la  France  s’est  engagée  à  réduire  ses  émissions  de  GES  de  40  %  d’ici  2030  par  rapport  aux  niveaux  de  1990.  Elle  a  également  fixé  un  objectif  de  neutralité  carbone  d’ici  2050.

  • L’Allemagne s’est  engagée  à  réduire  ses  émissions  de  GES  de  55  %  d’ici  2030  par  rapport  aux  niveaux  de    Elle  a  également  fixé  un  objectif  de  neutralité  carbone  d’ici  2045.
  • Le Danemark  s’est  engagé  à  réduire  ses  émissions  de  GES  de  70  %  d’ici  2030  par  rapport  aux  niveaux  de    Il  a  également  fixé  un  objectif  de  neutralité  carbone  d’ici  2050.
  • Les États-Unis  se  sont  engagés  à  réduire  leurs  émissions  de  GES  de  50-52  %  d’ici  2030  par  rapport  aux  niveaux  de    Ils  ont  également  fixé  un  objectif  de  neutralité  carbone  d’ici  2050.
  • L’Inde s’est  engagée  à  réduire  l’intensité  de  ses  émissions  de  GES  de  33  %  à  35  %  d’ici  2030  par  rapport  aux  niveaux  de    Elle  a  également  fixé  un  objectif  d’augmentation  de  la  part  des  énergies  renouvelables  dans  sa  capacité  électrique  totale  à  40  %  d’ici  2030.
  • La Chine  s’est  engagée  à  atteindre  un  pic  d’émissions  de  GES  d’ici  2030  et  à  réduire  l’intensité  de  ses  émissions  de  CO2  de  60  %  à  65  %  d’ici  2030  par  rapport  aux  niveaux  de    Elle  a  également  fixé  un  objectif  d’augmentation  de  la  part  des  énergies  non  fossiles  dans  la  consommation  totale  d’énergie  à  environ  20  %  d’ici  2030.
  • Le Danemark  a  pris  un  engagement  plus  ambitieux  avec  une  réduction  de  70 % Tandis  que  l’Inde  et  la  Chine  se  sont  engagées  à  réduire  l’intensité  de  leurs  émissions  par  rapport  aux  niveaux  de  2005,  avec  un  objectif  ambitieux  d’augmenter  la  part  des  énergies  renouvelables  dans  sa  capacité  électrique    Les engagements de l’Inde et de la Chine sont donc différents de ceux de la France, car ils visent davantage à limiter la croissance de leurs émissions plutôt qu’à les réduire.

Conclusion

L’énergie  est  les  exigences  du  développement  durable  sont  d’ores  et  déjà  au  cœur  des  grands  enjeux  complexe  de  la  mondialisation.  Son  caractère  limité,  et  les  perspectives  d’épuisement  de  sa  principale  ressource,  le  pétrole  demeure  toujours,  l’énergie  vitale  des  économies  mondiales.  Or,  la  flambée  des  cours  de  l’or  noir,  procure  à  certain  Etats  producteurs,  une  manne  davantage.  Il  ne  cessera,  par  sa  rareté,  d’alimenter  des  nouveaux  grands  enjeux,  au  Moyen  orient,  en  Asie  et  en  Afrique[67]

De  plus,  les  changements  climatiques  alertés  par  les  institutions  et  les  groupes  d’experts,  au  travers  des  conférences  organisées  par  les  Nations  Unies,  interrogent  chaque  grand  pays  industrialisé  sur  ses  besoins  et  ses  choix  énergétiques  futurs.  Les  conséquences  environnementales  exercent  de  fortes  pressions  sur  les  pays  pollueurs  de  la  planète.  Pendant  que  la  Russie  et  la  Chine  accroissent  leurs  émissions  de  CO2,  d’autres  pays  en  Afrique  souffrent  de  pauvreté  énergétique.  Ceci  pose  la  question  de  reconversion  des  sources  énergétiques  vers  d’autres  sources  moins  polluante.  Ce  programme  permettra  de  créer  une  structure  cohérente,  flexible  capable  d’absorber  les  fluctuations  des  cours  de  pétrole  et  d’appréhender  les  répercussions  négatives  sur  le  marché  national,  axé  sur  le  programme  alternatif  intégré  des  énergies  renouvelables.  Ces  énergies  deviennent  un  impératif  mondial  pour  le  développement  durable  (DD),  et  sont  nécessaires  à  la  survie  de  toute  économie  prospère. 

La  transformation  des  modes  de  consommations  des  sociétés  humaines  (transport  et  accélération  des  économies  vertes),  la  relocalisation  des  activités  industrielles,  et  l’utilisation  des  énergies  renouvelables  diminueront  potentiellement  le  taux  des  GES  dans  l’atmosphère  qui  a  atteint  son  niveau  le  plus  critique  en  2011.  Le  tsunami  de  mars  2011  au  Japon,  avec  tous  ses  effets  sur  la  centrale  nucléaire  de  Fukushima,  les  typhons  qui  s’abattent  sur  les  Etats-Unis  et  l’Amérique  du  sud,  celui  de  Haïyan  qui  a  ravagé  les  Philippines  illustrent  quand  bien  même,  des  phénomènes  sont  difficiles  à  prévoir.

Certes  le  début  du  XXIe  siècle  a  fragilisé  les  économies  des  Etats  accentuées  par  la  mondialisation,  de  sorte  que  le  moindre  incident,  en  un  lieu  ou  à  un  moment  quelconque  peut  avoir  des  répercussions  planétaires[68].  Néanmoins,  l’énergie  nucléaire  représente  une  aubaine  certaine,  d’assurer  à  l’industrie  énergétique  et  la  production  d’électricité  au  meilleur  rendement  de  haute  technologie. 

Toutefois,  il  serait  exigeant  de  mettre  en  place  des  instruments  d’accompagnement  pouvant  garantir  la  transparence  et  l’acceptation,  des  contrôles  en  partenariat  étroite  avec  l’AIEA,  et  avec  des  pays  ayant  une  grande  expérience  et  fortement  impliqués  dans  les  projets  réussis  du  nucléaire.[69]

De  même  que  les  modèles  de  développement,  de  production  et  de  consommation  non  durables  perturbent  l’équilibre  environnemental  et  affectant  la  capacité  de  reproduction  biologique  de  la  planète.  La  mondialisation,  l’essor  socio-économique  et  la  croissance  démographique  exagérée  accélèrent  la  consommation  de  ressources  naturelles  et  la  production  de  déchets  sans  précédent.

Aujourd’hui,  les  écosystèmes  qui  fournissent  aux  populations  les  ressources  dont  elles  ont  besoin  et  absorbent  les  émissions  ne  sont  plus  en  mesure  de  suivre  le  rythme  des  activités  humaines  qui  ont  conduit  à  une  augmentation  significative  de  l’empreinte  humaine  sur  l’environnement.  Les  limites  physiques  de  la  viabilité  des  systèmes  de  production  de  reproduction  des  ressources  et  d’absorption  des  déchets  ont  été  dépassées. 

  Sans  changer  nos  habitudes,  les  humains  pourraient  consommer  l’équivalent  de  la  production  annuelle  de  2,8  planètes  d’ici  2050,  contre  1,5  en  2015.Cependant,  il  est  possible  de  réduire  rapidement  et  considérablement  notre  empreinte  écologique,  surtout  si  nous  choisissons  de  lutter  contre  la  surexploitation  des  ressources  naturelles  et  la  pollution  mondiale  de  l’air,  du  sol  et  des  océans[70].

Accélérer  la  transformation  de  l’énergie  en  augmentant  le  poids  des  énergies  renouvelables  et  en  favorisant  l’efficacité  énergétique  réduirait  la  dépendance  aux  combustibles  fossiles  contaminés  et  les  décès  liés  à  la  pollution  atmosphérique  (6,5  millions  de  personnes  en  2015).  À  cet  égard,  l’Agence  internationale  de  l’énergie  (AIE)  estime  qu’une  augmentation  de  seulement  7  %  des  investissements  énergétiques  en  technologies  propres  d’ici  2040  réduirait  de  1,7  million  le  nombre  de  décès  prématurés  liés  à  la  pollution  atmosphérique  dans  le  monde[71].

Les  défis  et  opportunités  associés  au  processus  de  développement  de  chaque  pays  sont  étroitement  liés  à  la  transition  énergétique  dans  le  secteur  de  l’électricité  et  d’émissions  de  carbone,  deviennent  une  nouvelle  dimension  politique qui  vise   de  promouvoir  les  nouvelles  énergies  renouvelables  (NER)  en  utilisant  des  mécanismes  d’incitation  tels  que  des  quotas  négociables,  des  tarifs  garantis  et  des  appels  d’offres.

De  son  coté,  et  à  travers  sa  stratégie  nationale  d’efficacité  énergétique,  le  Maroc  se  fixe  les  objectifs  d’atteindre  des  économies  d’énergies  finales  à  20%  à  l’horizon  2030  soit  une  économie  de  l’ordre  de  4.7  MTep  sur  la  facture  énergétique  nationale  annuelle[72]

Cela  consiste  en  la  mise  en  œuvre  des  plans  d’actions  sectorielles  portant  principalement  sur  des  mesures  normatives,  législatives  réglementaires  financière  incitatives,  fiscale  et  sur  des  actions  de  sensibilisations  à  déployer  sur  le  territoire  ayant  pour  objectifs  le  développement  d’une  politique  d’EE  régionale  durable  fondée  sur  la  réduction  et  l’optimisation  de  la  consommation  énergétique  régionale  sectorielle  ainsi  que  sa  décarbonation. 

Ces  plans  d’actions  d’EE  devront  permettre  d’asseoir  (i)  une  politique  d’efficacité  énergétique  intégrée  dans  la  planification  territoriale  et  urbaine  ;  (ii)  une  gestion  énergétique  efficiente  au  niveau  des  différents  secteurs  du  bâtiment,  de  l’industrie  du  transport,  de  l’agriculture  et  de  l’éclairage  publique.  Ces  plans  devront  aussi  permettre  d’estimer  et  d’argumenter  le  potentiel  d’économie  d’énergie  et  de  réduction  des  émissions  de  CO2  par  mesure  d’identifier  les  indicateurs  de  suivi  et  les  responsabilités  dans  la  mise  en  œuvre  de  ces  actions.

L’impact  de  la  politique  de  l’État  marocain  sur  le  développement  des  énergies renouvelables  est  indéniable,  elle  l’a  placée  en  tant  que  major  régional au niveau du (MENA)  dans  la  transition  énergétique.

Cependant,  cette  politique  présente  un  certain  essoufflement  et  éprouve  des  difficultés  à  s’adapter  aux  changements  du  contexte  international,  en  particulier  en  ce  qui  concerne  les  avancées  technologiques  qui  se  déploient  à  une  vitesse  accélérée  dans  l’éolien  et  le  pompage  avec  le  photovoltaïque  sont  des  exemples  encourageants,  et  qui  renforcent  l’engagement  du  Royaume  en  faveur  des  énergies  renouvelables

Toutefois,  l’absence  de  suivi,  d’agilité  et  d’adaptabilité  en  matière  de  mise  en  œuvre  limite  le  développement  de  contenu  local,  le  secteur  privé,  l’accès  tiers  au  réseau  ou  l’accompagnement  des  opportunités  d’avenir  du  secteur[73]  (rooftop  PV,  stockage,  hydrogène…).

Les  changements  technologiques  rapides  et  la  complexité  du  paysage  institutionnel,  ainsi  que  la  paralysie  d’analyse  (immobilisme  causé  par  une  analyse  excessive  de  certains  enjeux  énergétiques,  qui  entrave  la  prise  de  décision),  empêchent  le  Maroc  de  saisir  des  opportunités. 

En  revanche,  l’expansion  des  activités  de  recherches  du  gaz  naturel  pourrait  transformer  complètement  le  paysage  énergétique  national.  Il  pourrait  améliorer  de  manière  nette  et  transparente  la  compétitivité  industrielle,  à  condition  de  leur  accorder  une  marge  de  négociation  et  de  pallier  les  intermittences  des  énergies  renouvelables,  par  exemple.

  La  régulation  des  prix  des  hydrocarbures  en  place  avaient  donné  au  Maroc  la  sécurité  de  ses  approvisionnements  en  produits  finis  et  garanti  un  niveau  de  prix  approprié  sur  le  marché  national. 

Cependant,  l’arrêt  de  la  production  de  pétrole  raffiné  depuis  2016  et  la  gestion  incertaine  des  stocks  stratégiques  de  produits  pétroliers  raffinés  représentent  une  menace  pour  la  sécurité  énergétique  du  pays.  Actuellement,  alors  que  les  hydrocarbures  restent  encore  la  principale  source  d’énergie  du  pays,  i  il  est  essentiel  que  l’État  conserve  des  moyens  d’action  afin  de  contrôler  les  stocks  stratégiques  et  de  réguler  de  manière  plus  efficace  les  entreprises  actives  dans  ce  secteur,  tout  en  évitant  que  certaines  positions  oligopolistiques  ne  compromettent  la  compétitivité  de  l’économie  ou  le  pouvoir  d’achat  des  citoyens.

Promouvoir l’énergie durable: Perspectives futures et  recommandations 

  • Définir les  besoins  spécifiques  et  sélectifs  en  énergie  dans  le  monde 
  • Réduire les  émissions  de  gaz  à  effet  de  serre
  • Promouvoir les  énergies  renouvelables  et  l’efficacité  énergétique
  • Intégrer les  principes  de  durabilité  dans  les  politiques  énergétiques
  • Investir dans  les  énergies  propres  et  les  technologies  durables
  • Adhérer aux  accords  internationaux  sur  le  climat  et  les  objectifs  du  DD
  • Sensibiliser et  éducation  à  la  transition  énergétique
  • Identifier les  principales  mesures  et  actions  d’économie  d’énergie  dans  les  secteurs  considérés  les  plus  énergivores  :  le  transport  le  bâtiment,  l’industrie,  l’agriculture  et  l’éclairage 
  • Décrire le  planning  et  la  faisabilité  technique  ainsi  les  ressources  humaines  et  financière  nécessaire
  • Diluer les  défis  et  les  obstacles  à  la  transition  énergétique  durable
  • Enlever les  résistances  politiques  et  économiques
  • Inciter au  changement  des  comportements  et  modes  de  consommation



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Citation :

  1. [1]Promulguée le 11 février 2010 (B.O n° 5822 du 18 mars 2010)
  2. [2]Selon le dernier rapport élaboré par REN 21 Century, la consommation mondiale d’énergie finale est dominée par l’énergie d’origine fossile (le pétrole, le gaz naturel et le charbon) d’environ 83.7%, en 2017, (REN21, Renewable Energy Policy Network for the 21st Century, 2018, p. 37).
  3. [3]CIATTONI Annette et VEYRET Yvette (sous dir.), «  Géographie et géopolitique des énergies  », Paris, éd., Hatier, Juillet 2011, pp.16-17
  4. [4] OPEP, Rapport mensuel publié en juin 2013. Téléchargeable en PDF, au site http://www.opep.org, consulté le 20-11-2022.
  5. [5]Le rapport Meadows a été rédigé par d’éminents chercheurs et économistes, en faveur du Club de Rome. Ce rapport a fait ressortir l’état économique de l’époque de 1972, Club de Rome, 2012. Téléchargeable au site http://www.clubofrome.org/?p=703, PDF, consulté le 20-11-2013.
  6. [6] RANDERS Jorgen, principal auteur du second Rapport «  Meadows  », intitulé: «  2052: A Global Forecast for the Next Forty Years  », Club de Rome, 2012. Téléchargeable en PDF, au site http://www.clubofrome.org/?p=703, consulté le 20-11-2022.
  7. [7]DUROUSSET Maurice,  «  Le marché du pétrole  », Paris, éd., Ellipses Marketing, 9 mars 2000, p.5.
  8. [8]CHAUPRADE Aymeric, Cahier D’agir N°1:  «  Chine- Énergie 2009  – Société De Stratégie  », disponible sur le site Dhttp://www.societe-de- strategie.asso.fr/PDF/ca01txt2.pdf, consulté le 21 novembre 2013.
  9. [9]Il s’agit d’une convention, car les pétroles sont de qualités diverses, par exemple une tonne de brut d’Arabie Saoudite produit 1.01tep; une tonne de charbon équivaut 0.69tep, un MWh produit par une centrale nucléaire avec un rendement moyen de 33% nécessite environ 0.26 tep.
  10. [10]KLINGER Thibaut, «  Géopolitique de l’énergie, constats et enjeux», Paris, éd., Stadyrama, 2008, p.11
  11. [11]Source  : Rapport de British Petroleum (BP) de 2007.
  12. [12]WIESENFELD, Bernard, «  l’Énergie en 2050, nouveaux défis et faux espoirs  », Paris, éd., EDP Sciences, 2005, p.37
  13. [13]Ibidem.  p.39
  14. [14] Klinger Thibaut, «Géopolitique de l’énergie, constats et enjeux», op.cit. p.18
  15. [15]Ibidem. p.19
  16. [16] Ibid. p.19
  17. [17]Ce programme a permis au Brésil de devenir le deuxième plus grand producteur au monde de  l’éthanol, et le plus grand exportateur au monde.
  18. [18] Source  : Ministère de transition énergétique et du développement durable 2023.
  19. [19] Ibid.
  20. [20] Ce centre a été créé par la loi 13-09, promulgué par la loi 16-09 portant création de l’ADEREE, qui sera chargée d’établir un plan stratégique qui vise à porter le taux de participation des énergies renouvelables à 20% vers 2020.
  21. [21] Cette agence a été créée par la loi 16-09. Elle a pour mission la mise en place et la concrétisation de la politique énergétique du Gouvernement marocain dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
  22. [22]Source: CIA World Fact Book on: https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/mo.html 12/12/2011, consulté le 12-3-2023
  23. [23] Source: Ministère de transition énergétique et du développement durable 2023
  24. [24] Source: Rapport de la Banque Mondiale, 2011
  25. [25] Source: Ministère de transition énergétique et du développement durable 2023
  26. [26] Ibid.
  27. [27] Rapport des Nations Unies, 2009
  28. [28]Site officiel de l’office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM),2023
  29. [29]ATOUK, Sara, «  Les Energies Renouvelables et les Populations Rurales Pauvres : Le cas du Maroc  », Universite de Sherbrooke (Canada), Juillet 2013, p .18
  30. [30] AGOUMI, Ali, «   sécheresse climatique au Maroc durant les dernières décennies  », de hydro écologie.org pdf2008, consulté le 13 mars 2023.
  31. [31] Source: Rapport «  Ener Event  », 2013
  32. [32]Source: Société d’Investissement Énergétique du Maroc (SIEM).
  33. [33] Ibid. p.296
  34. [34]ORSENA Erik, «  L’avenir de l’eau, petit précis de mondialisation II  », Paris, éd., Le livre de poche, Avril 2012, pp. 295-297.
  35. [35]. ORSENA Erik,«L’avenir de l’eau, petit précis de mondialisation II», Paris, éd., Le livre de poche, 2012,  pp. 295-297
  36. [36]  Ibid.
  37. [37] Source  : Centre de Développement des Énergies Renouvelables (Maroc).
  38. [38] Source  : Société d’Investissement Énergétique du Maroc (SIEM).
  39. [39]Source  Société d’Investissement Énergétique du Maroc (SIEM).
  40. [40] Source: Rapport Crédit Agricole du Maroc (GCAM), 2011.
  41. [41] Source: CIA Fact Book, 2011
  42. [42] SALAME GUEX, Françoise, «  La politique énergétique de la Banque Mondiale en Afrique  : une opportunité pour le secteur privé  », revue de politique économique, World Bank Group Infrastructure Strategy, Update FY12-FY15, Décembre 2012, p. 34.
  43. [43]CIATTONI Annette et VEYRET Yvette (Sous la dir.), «  Géographie et géopolitique des énergies  », op.,cit. p17
  44. [44]Source  : AIE, Outlook, 2008
  45. [45]Source  : AIE, Outlook, 2014
  46. [46]MALJEAN-DUBOIS Sandrine et WEMAËR Matthiew,  «  La diplomatie Climatique  ,  Les enjeux d’un régime international du climat  », Paris, éd., A.Pedone, 2010, p.50
  47. [47]Convention Cadre des NU sur le Réchauffement Climatique.
  48. [48]BADIE Bertrand et VIDAL Dominique, (sous dir.), «  L’État du Monde 2012, Nouveaux acteurs, nouvelle donne  », Paris, éd., La découverte, 2012, p.141.
  49. [49]En 2012, lors de la Conférence des Nations Unies qui s’est tenue à Rio de Janeiro, la communauté internationale a décidé de fixer des objectifs mondiaux pour un développement durable.
  50. [50]La communautéinternationale  utilise  le  programme  de  développement  durable  à  l’horizon  2030 comme cadre de référence pour développer des solutions partagées.
  51. [51]ROUSSELOT Gilles,  «   le pétrole va-t-il révolutionner le monde  », PDF 2004, consulté le 14-3-2023
  52. [52]CIATTONI Annette et VEYRET Yvette (Sous la dir.), «Géographie et géopolitique des énergies», op. cit. p.24
  53. [53] TUAL François, «  La planète émiettée  », Paris, éd., Arléa, 2002, p.76
  54. [54] THUAL François,  « La planète émiettée  », Paris, éd., Arléa, Avril 2002,, pp. 76-77
  55. [55] DELBECQUE, Eric  « La métamorphose du pouvoir  », Paris, éd., Vuibert, septembre 2009, p.40
  56. [56] Ibid., pp 184-150
  57. [57] FAUJAS Alain, «  La bataille pour l’exploitation des sous-sols s’intensifie  », Le monde, 27 décembre 2013, p.10
  58. [58] THUAL François,  « La planète émiettée  », Paris, éd., Arléa, Avril 2002, pp.30-31
  59. [59] Voir Affaire  : CIJ / Cameroun c. Nigeria. Le verdict a été rendu par la CIJ, en faveur du Cameroun en octobre 2002. En juin 2006 un ”  Accord de Green tree  ” a été trouvé, pour le retrait des troupes Nigérianes de la péninsule de Bakassi et le transfert d’autorité à la République Camerounaise.
  60. [60]Cette Stratégie a été adoptée lors du Conseil des Ministres tenu le  25 juin 2017  sous la présidence de  Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
  61. [61] Rapport CCUNCC pour les demandeurs d’établir un rapport de synthèse sur les stratégies de développement à faible émissions à long terme(LT-LEDS)
  62. [62] Stratégie bas carbone à long terme Maroc 2050, FAOLEX, FAO, 01 Octobre 2021, consulté le 12/3/2023
  63. [63] Initiative multipartite lancée à la COP 22 par Laurence Tubiana et Hakima El Haïti pour soutenir les pays qui cherchent à développer des trajectoires de développement durable à long terme à zéro émission nette de GES
  64. [64]Stratégie déterminée au niveau national (CDN-Maroc), FAOLEX, FAO, 01 Octobre 2021, consulté le 12/3/2023
  65. [65] Chiffre révélé dans la contribution du Maroc lors de la présentation de sa stratégie.
  66. [66]L’accord  a  été  signé  en  novembre  2021  par  193  membres  de  la  convention cadre  des  Nations  unies  sur  les  changements  climatiques  (CCNUCC)
  67. [67]THIBAUT Klinger,«  Géopolitique de l’énergie, constat et enjeux  », op. cit., p.9
  68. [68] DE MONTBRIAL Thierry,  «  Perspectives  », Ramses, 2012, pp 9-10.
  69. [69] HCP, «Prospectives Maroc 2030, énergie 2030, quelles options pour le Maroc  ?  », Rabat, éd., Diwan 3000, p 19
  70. [70] BONNEUIL Christophe, FRESSOZ Jean-Baptiste, «    L’Evènement Anthropocène, la Terre, l’histoire et nous  », Paris, éd. Le Seuil, 2013, 304 p
  71. [71]Ibid.
  72. [72] La stratégie nationale de l’efficacité énergétique à l’horizon 2030 : https://www.mem.gov.ma/Lists/Lst_rapports/Attachments/33/Strat%C3%A9gue%20Nationale%20de%20l’Efficacit%C3%A9%20%C3%A9nerg%C3%A9tique%20%C3%A0%20l’horizon%202030.pdf, consulté le 14/5/2023
  73. [73] Rapport CNMD, maroc 2021
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